Ne pas y penser

Se réveiller, sans y penser. S’accrocher aux dernières bribes d’un songe, refouler. Être frappée par la réalité.

S’anesthésier. Le cerveau encore embrumé, courriels, FB, actualités. Dans toutes les bouches, le même sujet.

Se lever, se préparer, faire couler le café et replonger: les infos, les chiffres, les données.

Enchainer. Les enfants, les leçons, le repas… ne pas y penser. Dédramatiser pour se rassurer.

Se promener mais s’éviter, se regarder mais s’ignorer, s’éloigner pour ne pas se contaminer. Rentrer.

S’occuper. Les enfants sont de bons alliés. Ranger, aspirer, se laver, jouer… c’est déjà la soirée.

Alors on boit un verre. Aujourd’hui encore, on est passés au travers. On se détend, on plaisante, on a quelque chose à fêter. On célèbre cette autre journée gagnée.

Manger, débarrasser, préparer le café. Un épisode à regarder, le chien à promener. Entendre appeler « Encore un baiser! »

La douche et on se couche. Réseaux sociaux, vidéos, météo. Ne pas y penser. Refouler. Sombrer, sans y penser.

Et espérer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *